Tout commence en août 2013...

 

Tout commence en août 2013…

Je nage en plein bonheur.

Travail, amis, amour, tout glisse dans du velours.

Un après-midi, je pars, seule, chez mes parents.

Sur le trajet, je me sens mal.

Ma tête explose! mains tremblantes, bras engourdis, jambes tétanisées, vue brouillée, cœur qui s’emballe. Je ne comprends pas ce qui m’arrive, je panique…

Esseulée en pleine campagne, j’ai pour unique compagnie quelques ruminants, apparemment indifférents à mon malheur…

Tant bien que mal, je décide de me rabattre sur le côté et de téléphoner à mon chéri mon amour ,Marco... la douceur de ses mots me rassure. 

Il quitte ses occupations pour me rejoindre (mon Zorro !).

Je suis terrorisée.

Le temps du trajet, je reste en ligne avec lui.

C’est peu de choses, mais ça m’apaise. Lorsqu’il arrive, je vais mieux. Il ne comprend pas ce qui m’arrive et m’interroge :

As-tu bien mangé, pris des médicaments ?

T’es-tu fais peur ? MOI, LA KAMIKAZE, avoir peur ?

Jamais … Ce fut le début d’une interminable série…

Je décide de consulter mon médecin (ami de mes parents…)

Selon lui : des attaques de paniques dues au stress....

En résumé, un problème psychologique ,j’avoue, j’ai un job stressant.

Et j’ai cumulé bien des souffrances tout au cours des années précédentes.

Alors, même si cela n’a jamais fait partie de ma vie : peut-être?

J’accepte le diagnostic, et j’ingurgite quelques pilules magiques…

Mais, rien n’y fait. 14 Septembre 2013 : je me réveille tard, 11h55.

Nuit difficile, insomnie ,peut-être due à la fête d’hier soir?

Soudain, je tombe ,mon chéri s’inquiète, il tente de me garder consciente.

Il finit par appeler le 15. 12h30, les secours arrivent.

Durant ces 35 longues minutes, je vois défiler toute ma vie comme dans un vieux film en noir en blanc.

Mutisme total

 

La faucheuse me caresse avec sa fourche.

Serait-ce la fin ? 18.3 de tension, 198 battements par minute!

Les pompiers sont adorables et délicats.

Ils savent trouver les mots pour me réconforter.

Une larme perle sur ma joue., juste envie de dire à ma fille Inès combien je l’aime, à mon sens une dernière fois…

Je demande à Marco de me faire la promesse de prendre soin d'elle si je ne m'en sortais pas…

J’ai réellement la sensation de perdre la vie, mais c’est ma conscience qui s’en va, mon corps lâche.

Arrivée à l’hôpital, je passe une batterie d’examens. 

Ma tension redescend, mon rythme cardiaque revient à la normale.

À priori, tout est rentré dans l’ordre mais je sens que mon corps en subit déjà les conséquences.

Huit jours sont nécessaires pour mon rétablissement. J’essaie de trouver un généraliste dans mon secteur. Après 150 appels, je décroche un rdv… Alléluia !

Cette femme restera mon médecin pendant 4 mois … Elle ne comprend pas mon mal, et cumule les erreurs. Elle diagnostique d’abord un problème de stress, lié à mon métier  (Je suis une jeune cadre dynamique), elle change mon anti dépresseur, continue les anxiolytiques. 

Puis, elle me fait passer quelques examens et en oublie de me prévenir que mon bilan hépatique était anormalement élevé c'est un ami médecin qui me dit que je dois vite la recontacter et me fait ses excuses (débordée..) et me demande d’arrêter les médicaments, ce qui, potentiellement,  n’arrange rien ! Pendant des semaines, je souffre, rien ne me soulage.

Puis, je fais la rencontre d’un médecin formidable.

Il est très présent

 

Il est comme un deuxième papa, il m’accompagne, s’investit…

Cela deviendra un ami pour moi, pour nous et il viendra même à notre mariage… 

Il recherche une cause à mes bilans hépatiques anormaux :

- Problème de maladie auto immune, métabolique : négatif.

- Hospitalisation en cardiologie : RAS...

- Test HPGO en labo (hyperglycémie provoquée par voie orale), pour l’anecdote, on avale une petite bouteille de sucre à vomir pour voir si notre glycémie est correcte, beurk… : on décèle une anomalie!

L’endocrinologue du Centre Hospitalier décide de m’hospitaliser cinq jours pour effectuer une épreuve de jeun afin de savoir si pas un insulinome (tumeur bénigne du pancréas) ne serait pas en cause!

Café noir et thé sans sucre pour seul repas.

Je ne fais plus que 49 kg je suis prélevée de mon sang jour et nuit, mes veines ressemblent à une carte routière...mon corps est épuisé.

Problème de cathéter, malaise…

Faut-il continuer le test ?

Le médecin de garde décide de poursuivre le jeun , j'ai alors le sentiment d'être une sorte de petit rat de laboratoire...

Mon mari et mes enfants me manquent terriblement! Les adorables infirmières me soutiennent…

À ma sortie, je pèse 46 kg.

Je me souviens encore être obligée de me tenir à la rampe du couloir pour pouvoir me rendre à la douche...il était prévu que l'épreuve soit arrêtée le jeudi et que je sois gardée en observation jusqu'au vendredi mais le jeudi on m'informe que je quitterais l'hôpital dès ce jour puisque faute de patients dans le service , il va fermer… Bilan du test : Problème hépatique important.

Glycémie effondrée, sans problème endocrino dépisté.

La piste de l’insulinome est alors écartée, celle du diabète également. S’en suivra un pré cancer du col de l’utérus…

 

Par la suite, je vois 5 cardiologues! 

 

Puis, une masse apparait sous mon sein gauche.

Écho, IRM, Mammo, biopsie…

Je les accumule : Adénome fibreux, entorse à la cheville (sans raison particulière) hypotension orthostatique, perte de vue de l'œil gauche par intermittence, paresthésie des membres et d'un côté du visage, je frôle la septicémie à cause d’une erreur médicale (couronne placée sous une dent infectée par le dentiste) essoufflement au moindre effort, difficulté de concentration, problèmes de peau, problèmes hépatiques, et j’en passe...chaque jour un nouveau symptôme…

Par ailleurs, je continue mes propres recherches : internet, livres…

Mais le mystère reste complet.

Les malaises s’enchaînent. 

Impossible de sortir seule, de prendre les transports en commun.

Le docteur Dixit “Papa Doc” pense à un problème d’anxiété et demeure très présent (même par mail ou SMS).

Il compte de plus en plus pour moi…

Même si moi j'en suis convaincue ça ne vient pas d'un problème d'anxiété ou de dépression…

J’abandonne les médicaments qui me rendent léthargique.

Je n’y crois plus, ne les supporte plus.

En parallèle, je rencontre une médecin homéopathe incroyable.

Elle tente de m’aider avec un peu de phyto et d’homéo. Pas vraiment de changements.

Néanmoins sa douceur et son écoute me donne de l’espoir.

Mon état se dégrade au fil des semaines.

Impuissance totale autour de moi. Je dépense entre 400 à 600 € dans des traitements “autres”.

Même si je me retrouve chaque mois à découvert, c’est devenu mon moteur !

Avec mon chéri Zorro, on sillonne la France pour rencontrer différents spécialistes et même des guérisseurs réputés.

Je suis prête à tout pour retrouver celle que j’étais! Toujours pas d’amélioration…

Je sens que mes amis et ma famille s’éloignent de moi… J’étais dynamique, joyeuse, fêtarde, même un peu speed parfois. 

Et là, je n’ai plus de force ! le moindre effort me coûte beaucoup!

Au travail, en réunion, j’essaie de masquer mes symptômes. 

C’est invivable !

 

Puis, je revois cette médecin, devenue ma généraliste. J’estime être chanceuse.

C’est la première personne qui met un nom sur une maladie plausible : Lyme. Jamais entendu ce nom !

C’est reparti pour des examens… Bingo !

Nous sommes le 27 mars 2017 : je sais enfin de quoi je souffre : je suis atteinte de la maladie de lyme (stade 3 maladie de lyme le plus évolué) et de différentes co infections !

Je vais alors débuter différents traitements. À Strasbourg, je rencontre un grand spécialiste qui soigne par les plantes.

Paradoxalement, ma généraliste et ma spécialiste travaillent en synergie.

La médecine intégrative prend pour moi tout son sens ...

En parallèle, je deviens membre bénévole de l’association « Le droit de guérir ».

Avec Nathalie, je serai responsable du département. Appartenir à cette association est un tournant dans ma vie.

Je suis soutenue, me fais de nouveaux amis.

Une expérience inoubliable.

Parfois, je m’aperçois que les membres de l’association en savent bien plus que certains médecins…

Soutien et écoute sont de mise. Je découvre une véritable famille…

Je m’engage près d’eux pour faire reconnaitre la maladie de Lyme.

Pour contribuer à ce combat, j’ai l’idée de raconter mon histoire à travers la chanson.

Chanter c’est mon exutoire.  Je remercie mes amis au passage : Myriam Audouin (poète et écrivain) pour les paroles et Vincent Do (auteur, compositeur, interprète) pour la musique. 

“Lymour ” et “ La flamme des jours heureux ” (À l’écoute sur You Tube).

D’autre part, je remarque l’efficacité des plantes, elles m apaisent.

Une extraordinaire psychiatre m’accompagne et me confirme que je ne souffrais pas de dépression.

Elle me rassure en m’affirmant que je saurais rebondir.

Je dois apprendre à vivre à mon rythme.

Difficile, quand on est habituée à vivre à cent à l’heure.

La méditation et l’hypnose sont de fabuleux outils pour y parvenir…

Un jour, je vais à Bordeaux chez ma gynécologue, elle me fait une ordonnance : une préparation à base de plante.

Lorsque je pénètre dans l’herboristerie, je tombe en admiration.

Le coup de foudre !

 

Je me passionne pour les plantes, les huiles essentielles et leurs bienfaits.

Je me documente, je dévore les livres et les articles d’internet sur les grandes figures du phyto.

Et là, tout sonne comme une évidence.

Naturopathe, voilà le métier que je veux exercer.

Toutefois, je me sens isolé par la maladie.

Je me souviens des difficultés que j’ai rencontré, de la médisance de certains médecins, de mon passage en invalidité.

Alors, j’ai envie de créer du lien et de tendre une main comme on l’a fait pour moi.

Aider les autres, c’est s’aider soi-même. Mon entourage m’encourage.

Je crée l’association « Audacieuses’Mans » en janvier 2020 (dont vous trouverez également l’histoire sur ma page). 

C’est la naissance d’une nouvelle Marie.

Je suis malade chronique, mais je l’accepte.

La maladie m’a transformée.

J’ai appris à soulager mes maux par les plantes, en l’accompagnant, sans contrainte, d’un régime alimentaire.

Je suis consciente qu’une reprise du travail n’est envisageable qu’à la condition que je puisse l’adapter à mon rythme.

En décembre 2018, un nouveau coup dur : J’apprends que j’ai transmis Lyme à ma fille.

Elle accumulait les soucis de santé inexpliqués depuis quelques temps et s’était arrêtée de grandir.

L’endocrinologue voulait lui injecter des hormones de croissance.

Pas question ! Son état a commencé à s’améliorer le jour où on lui a administré des Huiles essentielles.

En quelques mois, elle a commencé à grandir.

La preuve était faite : les plantes guérissent...peut être pas tout mais beaucoup de choses!

Je commence alors une formation à distance de naturopathe.

Et si ma santé me le permet, j’espère un jour ouvrir mon propre cabinet.

Je vis au quotidien avec les plantes.

J’élabore des recettes cosmétiques pour mes amis et ma familles .

Les plantes font partis de ma famille et nous les avons adoptées et même si elles ne m’ont pas guéri elles y participent en soulageant mes douleurs au quotidien ce qui est loin d’être négligeable lorsque nous sommes malade chronique.

Pendant presque trois ans dans mes moments d’accalmie …

 

 J’accompagne les gens,

 

 et les retours sont très encourageants

Cela renforce ma rage de vaincre cette fichue maladie , et essayer plein de nouvelles choses pour enfin retrouver une vie presque normale et aider à mon tour les autres.

Je remercie particulièrement mon mari, mes filles, ma famille, ma belle-famille, mes amis et tous ceux qui ont cru en moi. 

Grâce à eux, je m’accepte telle que je suis et j’avance, doucement mais sûrement !

Merci à tous et à ceux qui m’ont fait confiance pendant ces années pour les aider …

Mes faiblesses sont devenues ma force !

Je ne peux que mieux comprendre les gens qui souffrent et savoir quoi leur conseiller …car avant d’être thérapeute j’ai surtout connu la souffrance et la maladie et j’ai essayé les formes et leurs compléments sous toutes leurs formes.

De plus, au-delà de ma formation de naturopathe je me forme continuellement et me spécialise en permanence avec des formations très enrichissantes dispensées entre autre par une amie que j’affectionne particulièrement Diét&Phyt Conseil par Caroline Gayet où encore Anne Vastel - Herboriste thérapeute accréditée , grande herboriste québécoise et enseignante a l’école FloraMedicina école d'herboristerie en ligne qui est une école réputée.

J’intègrerai d’ailleurs prochainement une formation approfondie sur la maladie de lyme, une sur l’accompagnement du cancer du sein et une autre sur les troubles et maladies liées à la féminité pour pouvoir notamment encore mieux accompagner les femmes souffrant de cancer , d’un SOPK, d’une endométriose , de symptômes pré menstruels , les femmes en hypofertilité et les femmes enceintes .

Lien chansons :

https://youtu.be/MpJZ9OCcdx4

 https://youtu.be/MpJZ9OCcdx 4

Je voudrais remercier toutes les personnes qui ont cru en moi et qui m’ont poussée à reprendre une formation et à continuer sur cette voie …

Merci également à mes parents sans qui mon projet n’aurait pas pu voir le jour …

Merci à tous les spécialistes qui m’ont aidée à m’en sortir…

Et enfin merci à toutes les personnes que j’ai pu accompagner tout au long de ma formation qui m’ont permis de grandir…